El proyecto “Mejorar la cohesión social de territorios mediterráneos en torno al agua” es una colaboración entre CERAI, UGR, UAlg, AFFA Rif y AZIR pour l’environment, con el apoyo de la Fundación Anna Lindh, para buscar mejorar las oportunidades sociales y económicas de hombres, jóvenes y mujeres en las zonas rurales del Mediterráneo Occidental mediante el fortalecimiento de la cohesión social territorial mediterránea en torno al agua.
Además de los estudios de campo propiamente dichos en los que los socios, gracias a su experiencia previa en otros lugares, documentarán sobre el terreno el estado de los sistemas de riego tradicionales en dos comunas de la provincia de Al Hoceima, este proyecto tiene un segundo pilar fundamental basado en la promoción y divulgación de los valores de la cultura del agua. Aquí es donde se coloca esta Guía de Buenas Prácticas. En este documento analizaremos la importancia de los sistemas de riego tradicionales, sus valores patrimoniales y ecosistémicos, así como las características de la gestión comunal y los tipos de regadío y sus beneficios.
Los sistemas de regadío históricos y tradicionales son agrosistemas con una larga tradición y un gran impacto en muchas áreas del Mediterráneo, entre ellas el Sureste de la Península Ibérica, o la región del Rif (Marruecos). Estos sistemas son una parte esencial de los paisajes culturales y de nuestro patrimonio tangible e intangible. Al mismo tiempo, generan una gran cantidad de servicios ecosistémicos que han demostrado ser resilientes a través de los siglos adaptándose a importantes cambios ambientales, sociales, políticos y a crisis económicas.
Sin embargo, el actual escenario de cambio global y climático está llevando a estos sistemas hacia la marginalización, exponiéndolos a un grave riesgo de desaparición, ya que están siendo sustituidos por sistemas de regadío modernizados, principalmente orientados a un aumento de la producción dentro de un mercado global cada vez más competitivo, o directamente a su abandono por falta de mano de obra al no producirse un intercambio generacional. Estas transformaciones están provocando serios problemas que en muchos casos suponen una grave pérdida de los valores patrimoniales y ambientales. Las políticas de aguas y agrícolas normalmente no tienen en cuenta los valores culturales de los sistemas de regadío históricos y tradicionales, ni tampoco los servicios ecosistémicos y valores ambientales que proporcionan.
Estos sistemas tradicionales han demostrado ser eficientes, sostenibles y resilientes durante siglos y las comunidades que los gestionan han construido un importante sistema de conocimiento ambiental. Además de estos valores, la supervivencia de los sistemas de regadío históricos y tradicionales está siendo amenazada por la competitividad del mercado global, los modelos culturales actuales y la crisis ambiental. La capacidad de resiliencia de estos sistemas debería hacer posible que sobrevivan, ya que favorecen una mejora en la gestión del uso del agua, los suelos y las plantas. Los métodos de gobernanza de estos sistemas aseguran los ingresos agrarios, implementando nuevas soluciones innovadoras y tecnológicas compatibles con sus características internas.
Para permitir la supervivencia de los sistemas de regadío tradicionales es fundamental su análisis y documentación así como la posterior difusión de su importancia y del valor real que su funcionamiento aporta tanto a la sociedad como al medioambiente. Todos estos sistemas tradicionales de regadío son un ejemplo de cómo hacer un uso sostenible del agua, ya que no sobreexplotan los recursos porque tienen mecanismos para adaptarse a la escasez.
Un acercamiento real e integrado debe ir más allá de los problemas de oferta y demanda, incluyendo elementos multifuncionales relacionados con la biodiversidad, influencia del clima y la humedad, la fertilidad de los suelos, recarga de acuíferos o mantenimiento de la pureza del agua de los manantiales, reciclaje y reuso. En este sentido la eficiencia debe ser entendida desde un punto de vista integral.
Este manual de Buenas Prácticas se basa en la experiencia de los estudios realizados previamente por el MEMOLab (UGR) en el área Granada y Almería y los datos recopilados durante el trabajo de campo realizado en Arbiaa Taourirt y Ait Youssef Ouali en la provincia de Al Hoceima (Marruecos). Gracias a las entrevistas realizadas durante el trabajo de campo hemos podido documentar las grandes similitudes existentes entre los sistemas de riego de ambas orillas del Mediterráneo. Como veremos, la raíz de los sistemas andalusíes localizados en el Sureste peninsular es la misma que los sistemas marroquíes, tanto en las infraestructuras hidráulicas que conforman esos sistemas tradicionales de regadío, como en la propia gestión social del agua.
Le projet «Améliorer la cohésion sociale des territoires méditerranéens autour de l’eau» est une collaboration entre CERAI, UGR, UAlg, AFFA RIF et AZIR Pour l’Environnement, avec le soutien de la Fondation Anna Lindh, qui cherche à améliorer les opportunités sociales et économiques pour les hommes, les jeunes et les femmes des zones rurales de la Méditerranée occidentale.
Les partenaires, sur la base d’études réalisées antérieurement dans d’autres territoires, présenteront sur le terrain l’état des systèmes d’irrigation traditionnels dans deux communes de la province d’Al Hoceima au Maroc: Arbaa Taourirt et Aït Youssef Ouali. Le projet est également basé sur la promotion et la diffusion des valeurs de la culture de l’eau.
Ce guide de Bonnes Pratiques est un des produits du projet. Dans ce document, nous analyserons l’importance des systèmes d’irrigation traditionnels dans les deux communes, leurs valeurs patrimoniales et écosystémiques, ainsi que les caractéristiques de la gestion communautaire et les types d’irrigation et leurs avantages.
Les systèmes d’irrigation historiques et traditionnels sont des agrosystèmes avec une longue tradition et un grand impact dans de nombreuses régions de la Méditerranée, y compris le sud-est de la péninsule ibérique ou la région du Rif (Maroc). Ces systèmes sont une partie essentielle des paysages culturels et de notre patrimoine matériel et immatériel. Outre leur importance culturelle, les systèmes d’irrigation historiques et traditionnels génèrent un grand nombre de services écosystémiques qui se sont révélés résilients au fil des siècles, en s’adaptant aux grandes crises environnementales, sociales, politiques et économiques.
Cependant, le scénario actuel de changement global et climatique conduit ces systèmes vers la marginalisation et les expose à un risque sérieux de disparition. En effet, ils sont remplacés par des systèmes d’irrigation modernisés, principalement orientés vers la production dans un marché mondial de plus en plus compétitif, où sont directement laissés dans l’abandon en raison d’un manque de main-d’œuvre et faute d’une relève générationnelle. Ces transformations sont à l’origine de graves problèmes qui, dans de nombreux cas, entraînent une importante perte de valeurs patrimoniales et environnementales. Les politiques agricoles et hydrauliques ne prennent généralement pas en compte les valeurs culturelles des systèmes d’irrigation historiques et traditionnels, ni les services écosystémiques et les valeurs environnementales qu’ils fournissent.
Ces systèmes traditionnels se sont avérés efficaces, écologiques et durables durant des siècles et les communautés qui les gèrent ont construit un système important de connaissances environnementales. La survie des systèmes d’irrigation historiques et traditionnels, ainsi que de leurs valeurs, est menacée par la compétitivité du marché mondial, les modèles culturels actuels et la crise environnementale. Les systèmes d’irrigation traditionnels sont un exemple d’utilisation écologique, car ils ne surexploitent pas les ressources grâce à des mécanismes d’adaptation au manque d’eau. La capacité de résilience de ces systèmes doit leur permettre de survivre, puisqu’ils favorisent une amélioration de la gestion de l’utilisation de l’eau, des sols et des plantes. Les modes de gouvernance de ces systèmes assurent les revenus agricoles, mettant en oeuvre de nouvelles solutions innovantes et technologiques compatibles avec leurs caractéristiques internes.
Pour permettre la survie des systèmes d’irrigation traditionnels, il est essentiel de les analyser et les étudier, mais aussi de diffuser leur importance et leur plus-value pour la société et l’environnement.
Une approche réelle et intégrée doit aller au-delà des problèmes de l’offre et de la demande et inclure les éléments multifonctionnels liés à la biodiversité, l’influence du climat et de l’humidité, la fertilité des sols, la recharge des aquifères ou le maintien de la pureté de l’eau des sources, le recyclage et la réutilisation. L’efficacité doit être appréhendée d’un point de vue intégral.
Ce manuel de Bonnes Pratiques est basé sur l’expérience des études précédemment menées par MEMOLab (UGR) dans la région de Grenade et d’Almería ainsi que sur les données collectées lors des travaux menés à Arbaa Taourirt et Aït Youssef Ouali. Grâce aux entretiens réalisés, des grandes similitudes entre les systèmes d’irrigation des deux rives de la Méditerranée ont pu être documentées. En effet, la racine des systèmes andalous situés au sud-est de la péninsule est la même que celle des systèmes marocains, autant en ce qui concerne les infrastructures hydrauliques qui les composent que dans la gestion sociale de l’eau.